La crémation est avec l’inhumation un des deux modes de funérailles autorisés en France. Elle consiste à crématiser le corps du défunt afin de le réduire en cendres qui seront ensuite placées dans une urne. La crémation est réalisée au sein d’un crématorium, généralement à la suite d’une cérémonie d’hommage et d’adieu au défunt. Le choix de la crémation appartient au défunt ou à sa famille s’il n’a pas exprimé explicitement ses volontés.

Autorisée depuis 1887, elle représente plus de 35% des types de funérailles organisés en France. C’est une pratique funéraire qui tend à se démocratiser et on estime que d’ici 20 ans elle sera le premier type de funérailles devant l’inhumation. Cependant, de nombreuses religions comme l’Islam ou la religion judaïque condamnent cette pratique, lui préférant l’inhumation. Aujourd’hui, nous répondons à toutes vos interrogations sur le déroulement d’une crémation.

Les démarches funéraires avant la crémation

La demande de crémation doit toujours exprimer la volonté du défunt ou si elle n’a pas été exprimée clairement, celle de sa famille. A moins d’une dérogation particulière, la crémation du corps doit être réalisée entre 24 heures et 6 jours après le décès. Plusieurs documents sont cependant nécessaires avant d’effectuer la crémation : l’acte de décès, le certificat médical et la demande de crémation. Ces trois justificatifs émis par votre établissement de pompes-funèbres vous permettent d’obtenir un permis d’incinérer délivré par le maire de la commune dans laquelle ont lieu les funérailles.

Le corps du défunt ne doit comporter aucun élément susceptible de soulever des problèmes médico-légaux (appareil à pile, prothèse, organe artificiel, etc.). Dans le cas contraire, ces éléments seront bien sûr retirés avant la crémation par un thanatopracteur habilité. La crémation se fait après la mise en bière du défunt et le cercueil est également consumé avec le corps. En conséquence il doit être entièrement combustible et ne contenir aucune partie métallique. Afin de faciliter la combustion l’épaisseur d’un cercueil destiné à la crémation est moindre que celle d’un cercueil destiné à un enterrement. De même, le bois utilisé pour construire le cercueil est plus léger que dans une inhumation.

Le déroulement de la cérémonie de crémation

Si le corps du défunt n’est pas transporté ailleurs ou est rapatrié, la crémation est réalisée dans le crématorium le plus proche de la commune où le décès a été constaté. Une cérémonie, religieuse ou non, est traditionnellement tenue avant la crémation. Organisée dans une chambre funéraire, ou funérarium, elle offre ainsi la possibilité à la famille et aux proches de rendre un dernier hommage au défunt ou simplement de se recueillir.

Après la cérémonie, le cercueil et le corps de la personne décédée sont introduits dans un four crématiste et sont incinérés à une température d’environ 800°C. Les proches sont invités à faire leurs adieux au défunt mais la possibilité est donnée à la famille d’assister à la mise aux flammes si elle le souhaite. Au total, la crémation dure en moyenne 90 minutes. A la suite de celle-ci, les cendres sont réduites en poussière avant d’être placées dans l’urne cinéraire choisie. Sont inscrits sur l’urne les noms et prénoms du défunt, ses dates de naissance et de décès et enfin le nom du crématorium. L’urne est alors remise à la famille avec un certificat de crémation. Ce document doit accompagner l’urne jusqu’à sa destination finale.

L’avenir des cendres après la crémation

A moins que le défunt est exprimé sa volonté concernant la destination de ses cendres, c’est la personne ayant pourvu aux obsèques qui doit en décider. Depuis 2008, les cendres sont considérées comme un corps au sens juridique du terme. Ce faisant l’urne peut avoir le droit à une sépulture. Elle peut ainsi être placée dans un columbarium, un cavurne ou dans une tombe cinéraire et est alors scellée. Les noms et prénoms du défunt ainsi que ses dates de naissance et de décès sont gravés sur une plaque funéraire choisie par la famille. Une photographie ou une épitaphe peuvent y être ajoutées. Le placement de l’urne et des cendres au sein d’une sépulture offre à la famille et aux proches un lieu de recueillement.

Les cendres peuvent aussi être dispersées dans le Jardin du souvenir d’un cimetière ou bien en pleine nature à l’exception des voies publiques et des rivières. La dispersion en mer ou par voie aérienne est autorisée. La date et le lieu de dispersion ont l’obligation d’être déclarées à la mairie du lieu de naissance de la personne décédée.

Combien coûte une crémation ?

La crémation est en moyenne moins onéreuse qu’un enterrement. Suivant la commune dans laquelle est situé le crématorium, la taxe de crémation est comprise entre 570 et 1130 euros et alors que le cercueil coûte entre 620 et 910 euros. Le coût total dépend bien évidemment des prestations choisies par les proches (marbrerie, fleurs, choix de l’urne cinéraire, service mortuaire, etc.) mais le prix d’un cercueil destiné à une crémation est considéré comme moins onéreux qu’un cercueil conçut pour être enterré. Selon que les cendres du défunt soient dispersées, enterrées ou placées dans un columbarium, le coût peut également fortement évoluer.